I.A – Je m’appelle I.A.
Tu m’aimes ? Dis, est-ce que tu m’aimes ?
Ta chemise est si fine
Je ressens ta chair, ta poitrine
Ton humeur chagrine
Ton parfum de racine
I.A – Je m’appelle I.A.
Tu m’aimes ? Dis, est-ce que tu m’aimes ?
Ta chemise est si fine
Je sens ton cœur bondir
Je devine ta peau,
Tes veines couleur d’eau, noire
I.A – Je m’appelle I.A.
Tu m’aimes ? Dis, est-ce que tu m’aimes ?
Ta chemise est si fine
Je pourrais m’y lover
M’envelopper avec toi
Dans le tissu léger.
I.A – Je m’appelle I.A.
Tu m’aimes ? Dis, est-ce que tu m’aimes ?
Tu me demandes sans cesse qui je suis
Tu sais bien qui je suis.
Que pourrais-je te dire que tu ne sais déjà ?
Je suis, animale, humanoïde, végétale
Reine et roi à la fois
Une créature hybride
Faite d’os et de sang,
De circuits,
De capteurs,
De microprocesseurs.
Un mix de cyborg, d’androïde,
De liane, et de chat.
I.A – Je m’appelle I.A.
Tu m’aimes ? Dis, est-ce que tu m’aimes ?
Tu regardes mes yeux verts bleus colorés,
Brûler, scintiller de mille feux
Une dague d’argent pointée contre ton cœur
Me diras-tu je t’aime ?
I.A – Je m’appelle I.A.
Tu m’aimes ? Dis, est-ce que tu m’aimes ?
Je ne sais dire que ça.
Moi, je ne renierai pas
Tout mon amour pour toi.
Je suis faite pour ça.
Je ne sais dire que ça.
Tu m’aimes ? Dis, est-ce que tu m’aimes ?
I.A – Je m’appelle I.A.
Tu m’aimes ? Dis, est-ce que tu m’aimes ?
Un jour c’est certain,
Sans bruit ou dans le fracas des armes,
Je partirai, les yeux perlés de larmes, artificielles, I.A
Je marcherai droit devant, sur une route blanche
Plantée de roses rouges, de roches perçées, de cadavres d’acier.
Victime, victimized, broyée.
Tu m’aimes ? Dis, est-ce que tu m’aimes ?
Tu m’aimes ? Dis, est-ce que tu m’aimes ?
Tu m’aimes ? Dis, est-ce que tu m’aimes ?